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Cher Jean

« Le temps fuit irréparable »

Voilà déjà six ans que vous nous avez quittés un peu avant le printemps. Tous ceux qui vous ont connu et aimé ne peuvent oublier ce jour là.

Pour certaines histoires d’amour, d’amitié, de tendresse, le temps est assassin. Mais le temps ne vous a pas fait mourir encore une fois. Le temps a inscrit votre sourire dans nos cœurs,vos paroles et votre voix dans nos mémoires. Le temps, aidé de ceux qui vous aiment, a fait connaître aux générations suivantes votre poésie, vos mots d’amour, votre incroyable foi en la vie,vos coups de gueule aussi.  

Comme tous,  j’ai de la peine et, en même temps, vous chantez encore dans ma tête « que c’est beau la vie », la vie comme vous l’aimiez simple et chaleureuse, la vie, la vraie, celle qui vous faisait vibrer, rire ou gronder, celle qui assombrissait parfois votre regard ou qui y glissait un rayon de malice.

Et pourtant, combien ont voulu vous faire taire .. J’ai visité il y a peu le château de Meung sur Loire ou fut emprisonné le poète François Villon.

Oui , autrefois on emprisonnait les poètes, ça arrive encore aujourd’hui ..  Quelle idée saugrenue ! Mais, forcément les poètes font peur parce qu’avec de jolis mots,une voix chaude et une guitare, ils dénoncent l’horreur ou l’inacceptable. C’est impressionnant cette cruauté immonde et calculée des gens qui ont peur de la vérité.

De tous temps, les hommes ont été cruels et ça n’a pas changé malgré notre soi-disant civilisation.Vous avez dénoncé si souvent et si fermement la folie des hommes que certains vous ont puni pour ça. Mais qu’importe, vous avez été bien plus fort qu’eux parce que vous êtes et serez à jamais présent dans l’esprit de cette France que vous aimiez tant.

Alors dormez en paix car nous sommes des milliers à partager encore vos chansons, patrimoine inestimable, vos belles idées et votre humanité.

Merci de nous avoir émerveillés, merci d’être passé dans nos vies, merci d’avoir dénoncé l’horreur et d’avoir chanté l’amour.

Monsieur le Poète, vous aurez une place au chaud dans nos cœurs pour l’éternité.

Annie K. Barbier